Le community manager indépendant est un entrepreneur qui aura de plus en plus de charge de travail dans les années à venir. Le métier perce de plus en plus et les entreprises comprennent peu à peu son rôle au travers des réseaux sociaux.
La transformation digitale des entreprises, la recherche de visibilité et de trafic, l’engagement sur les réseaux sociaux et les nombreux besoins entraînés par une présence sur internet, sont une réelle manne pour le community manager.
Si les community managers indépendants deviennent en parallèle de plus en plus nombreux, il peut néanmoins devenir difficile de se positionner sur un secteur pour certains d’entre eux. Il faut donc comprendre pourquoi les entreprises font appel à eux pour mieux discerner et anticiper les besoins.
De cette manière, le community manager freelance pourra mieux appréhender le démarrage de son activité et comprendre ces besoins, qui existent au sein de la majorité des entreprises ayant une activité sur internet.
Faisons une grosse introduction sur les community managers indépendants d’hier jusqu’à ce jour.
Les community managers indépendants
D’où viennent tous les community managers freelance qui exercent à ce jour ? Pour en comprendre les raisons, il faut revenir quelques années en arrière et surtout regarder du côté des entreprises.
Les grands groupes ont de leur côté toujours eu recours à des consultants spécialisés, quant aux petites et moyennes entreprises elles découvraient pour une majorité d’entre-elles, les sphères du digital et plus particulièrement le rôle exercé par le community manager.
Un rôle qui a certes percé au fil des années afin de devenir un métier de plus en plus connu et reconnu par les entreprises, mais ça n’a pas toujours été le cas.
Certaines entreprises naviguaient et naviguent encore en terrain inconnu, et préféraient découvrir le métier et les différentes casquettes du community manager indépendant, plutôt que d’en embaucher un sans une réelle vision.
C’est à ce stade que le community manager a rapidement compris qu’il y avait encore de grosses lacunes du côté des entreprises, et qu’il naissait parfois une dévalorisation du métier et un niveau de salaire qui n’était pas toujours à la hauteur (aujourd’hui encore).
D’où l’importance de savoir comment et combien le community manager doit-il facturer ? et combien coûte un community manager freelance ? S’installer en indépendant présentait alors de nombreux avantages pour le community manager, avec la possibilité au fil du temps, de pouvoir choisir ses missions et pourquoi pas se spécialiser sur un domaine et/ou un secteur précis. Les missions du community manager étant très nombreuses, cela permet à de nombreux profils de se spécialiser au fil des années.
A la sortie des études ou de différentes formations liées au métier, une grande majorité de CM s’installaient en indépendant. Certains parce qu’ils ne trouvaient pas de travail, d’autres parce que leurs souhaits étaient déjà actés.
Le community manager freelance
Le community manager préfère régulièrement vendre son savoir-faire sur des projets diversifiés en acquérant ainsi des compétences et une liberté de mouvement dans ses missions.
Si son rôle s’accompagnait d’évangélisation autour du digital et ce en quoi consistait son métier, c’était plutôt un bon point pour les futurs prétendants
Il y a donc eu beaucoup de community managers indépendants qui exerçaient parce que ce rôle n’était pas tout à fait intégré dans les entreprises. Le manque de maturité web, les anciens qui défendaient leurs méthodes de travail etc. représentaient les premiers freins en community management, et ce, bien qu’ils soient plus nombreux aujourd’hui..
En parallèle, il y avait aussi certains axes très chronophages qui freinaient l’évolution de certains CM, notamment ceux travaillant en agence. Limité aux partages de contenus et interactions sur les réseaux sociaux… ça devenait vite répétitif jour après jour pour un community manager.
Le turn-over existait et existe encore bel et bien chez certains profils en poste.
La maturité web des entreprises a bien progressé, mais elle n’est pas encore étendue à l’ensemble des acteurs du monde professionnel.
Que faire face à ces différents constats ?
La solution restait alors de s’installer en tant que community manager freelance et de se vendre au travers d’internet via son blog professionnel, ses réseaux sociaux et des nombreuses plateformes dédiées aux freelances comme Malt, ProvideUp etc… Plateformes qui au passage laissaient transparaître une disparité phénoménale sur les tarifs pratiqués.
On peut souligner aussi que ce problème n’était pas uniquement propre au community management, mais à un ensemble de métiers qui nécessitent un travail en ligne. La patience atteindra le jour où les anciens devront partir en retraite, ce qui laissera une porte ouverte à une meilleure compréhension des enjeux du net et du digital en général au sein des entreprises.
Etre community manager indépendant
Avec les nouvelles mesures du projet de loi pour les micro-entreprises, il y a un réel intérêt aujourd’hui à devenir community manager indépendant au début des années 2018. Si on souhaite un tremplin avant de migrer vers une structure plus conséquente pour éventuellement travailler à plusieurs, ça offre de nombreux avantages.
Les plafonds ont été doublés et passent ainsi à 70.000€/an, pour 25% de charge en moyenne en ce qui concerne les prestataires de services. Le RSI quant à lui disparaît et glisse vers le régime classique de la sécurité sociale.
Devant les besoins des entreprises qui évoluent et le digital qui continue ainsi sa percée au sein des entreprises, le rôle du community manager sera encore là pour quelques années.
Pourquoi travailler avec un community manager indépendant ?
Faire appel à un community manager offre bien évidemment de nombreux avantages fiscaux comme nous le soulignerons, pour les entreprises qui souhaiteraient travailler avec indépendant, mais pas uniquement. Voici quelques points qui ne sont pas négligeables, et sur lesquels le community manager freelance peut rebondir pour trouver des missions qui répondent à son expertise.
Voyons 4 points qui peuvent mettre en avant ce pourquoi :
Faire un appel à des experts du community management pour une mission spécifique
Si les ressources des entreprises en interne n’ont pas les compétences pour la gestion des réseaux sociaux, la production de contenu ou créer une stratégie digitale pour un site internet, il serait plus judicieux de faire appel à un community manager indépendant pour répondre à ces missions spécifiques. Ces missions à gérer peuvent être de quelques jours à plusieurs mois.
L’entreprise pourra alors faire le choix d’une expertise plus pointue, en fonction des actions auxquelles elle devra répondre. Le community manager indépendant pourra alors répondre en travaillant directement en interne ou étant détaché de l’entreprise.
Remarque : Les community managers pourront se positionner sur des entreprises d’envergure pour leur permettre de valoriser leur expérience. Il faudra tout de même à ce stade avoir un peu de background et quelques années d’expérience en tant que CM. Néanmoins des opportunités peuvent se présenter.
Tester et apprendre le rôle du community manager indépendant
Pour une entreprise qui ne souhaite pas embaucher de community manager par manque de connaissance sur son rôle en entreprise, faire appel un CM indépendant peut ponctuellement la rassurer. Le salaire du community manager étant relativement bas, ça peut représenter un avantage pour un freelance.
En misant sur une mission de courte durée, le responsable pourra ainsi accompagner le community manager et mieux comprendre son rôle et les intérêts pour son entreprise.
Par la suite il pourra envisager plus sereinement une embauche s’il le désire.
Remarque : Le community manager pourra ici jouer un rôle de formateur entre guillemets. En partant sur ce type de mission, il faudra envisager de préparer un petit travail en amont comme un audit du site, de la présence digitale existante et de mettre ceci en face des objectifs annoncés.
Le community manager freelance rassurera l’entreprise sur son rôle avant de démarrer et il pourra éventuellement soulever les axes à améliorer. Si les résultats sont là, le client sera gagné, ainsi il pourra plus facilement envisager l’embauche ou faire appel au même profil pour de nouvelles missions
La réduction des charges
Comme souligné en entête, voilà un argument de poids pour les entreprises qui ont des besoins ponctuels. Il faudra néanmoins bien cadrer les tarifs en rapport de la mission et de sa durée. L’entreprise pourra réduire ainsi ses charges et solliciter un profil community manager indépendant en fonction de ses missions.
Remarque : Le community manager pourra ici apprendre à calculer le coût de sa prestation et être prudent sur ce que représenterait une embauche en terme de charges. L’autre point est effectivement de ne pas avoir à embaucher un CM si ça ne s’avère pas nécessaire pour l’entreprise.
Certaines entreprises offrent même le choix entre une embauche en CDD ou un contrat en freelance à évaluer selon les avantages et les inconvénients par rapport au statut du CM. En évaluant ses points, le community manager parviendra ainsi à fixer une tarification au plus juste sans surprendre l’entreprise.
Entretenir une relation privilégiée et de confiance avec un community manager indépendant
Il peut être parfois intéressant d’entretenir une relation privilégiée avec un community manager indépendant. Si l’entreprise y trouve son compte et qu’elle est satisfait des services du CM, ça peut ainsi répondre à des demandes croissantes ponctuelles qui ne peuvent se traduire par des embauches.
Une confiance s’instaurera et l’agence n’aura pas forcément l’envie de choisir un autre CM, si ça demande un certain niveau de compétence.
Nombre d’agences fonctionnent ainsi quand il y a de gros besoins sur des périodes clés dans l’année. Si le community manager assure bien son travail, il peut devenir référent au sein de l’agence et ainsi être contacté régulièrement si les occasions se présentent.
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Il existe bien entendu de nombreuses autres raisons d’embaucher un community manager indépendant, mais voici les principales. Le métier de community manager étant à présent mieux reconnu par de nombreuses entreprises.
Avec la concurrence existante vu les nombreux community managers freelances, il faudra également penser à être présent « intelligemment » sur internet. Il ne s’agira pas d’être sur les réseaux sociaux pour y être, mais de pouvoir répondre à des besoins et assurer sa visibilité auprès des entreprises demandeuses.